A Lacq, « ça pue ! » mais c’est tout !

Au conseil municipal d’Artix du Jeudi 18 octobre nous avions le rapport d’activité de la Communauté de Communes de Lacq Orthez (CCLO) pour 2017.

Nous n’avions pas à voter sur ce rapport mais il nous était communiqué pour information.

Nous pouvions cependant le commenter.

Je vous prie de trouver le contenu de mon intervention.

Le maire m’a répondu en disant que la CCLO n’avait pas la compétence en ce domaine des risques technologiques. C’est l’affaire de l’État.

Il a expliqué aussi que l’affaire Sanofi datait de 2018 et que ce rapport était celui de 2017.

J’ai répondu que les dossiers s’accumulaient depuis bien des années et que le silence n’était pas acceptable. En l’occurrence j’ai expliqué qu’il s’agissait sur le sujet  pour moi   « d’un rapport d’inactivité ».

Sinon aucun commentaire n’a été fait par d’autres membres du CM

Il ne s’est donc agi que d’un dialogue entre le maire et moi.

Voici le contenu de mon intervention sur deux sujets: les risques technologiques et la situation sanitaire de la zone de Lacq-Orthez d’une part et la politique en faveur de la langue occitane.

Lac

 

Contenu de l’intervention de David Groclaude au conseil municipal d’Artix le 18/10/2018 à propos du rapport d’activité de la CCLO pour l’année 2017

 

D’abord je voudrais dire mon grand étonnement quand je constate la maigreur du contenu de ce rapport sur les risques technologiques.

La moitié d’une page consacrée à ce sujet alors que nous savons tout sur les incivilités commises par des jeunes à la bibliothèque communautaire, le Mix. Les incivilités d’industriels qui ne respectent pas la loi ne vaut pas plus d’une moitié de page alors que depuis maintenant plus de quatre ans ces sujets font l’objet de rapports, d’articles de presse, d’émissions de radio et de télévision et d’interrogations de la part de professionnels de la santé.

 

Selon la CCLO il n’y aurait qu’une « gêne olfactive » ! Voilà ça pue ! c’est tout !

Nous, élus, avons le devoir d’être aux côtés de la population et non pas d’essayer de mettre sous le tapis des questions gênantes.

Certaines entreprises se moquent depuis des années de la réglementation dans le domaine des rejets polluants. Depuis des années des habitants de notre territoire dénoncent cette situation qui aujourd’hui s’étale dans les médias de tout le pays.

Nous serons bientôt un exemple de ce qu’il ne faut pas faire.

Tout cela au nom d’un fallacieux argument qui serait lié à l’emploi. Dénoncer ces faits serait menacer l’emploi ! Mais cette caricature ne tient pas la route ! Personne ne veut

 

menacer l’emploi. Il faut simplement respecter la loi et la réglementation.

La modernité c’est donner l’information aux citoyens et leur permettre de débattre. C’est le seul moyen de réconcilier l’industrie avec ceux qui y travaillent et ceux qui vivent autour.

Le débat, transparent, loyal, honnête : c’est ça la démocratie. Sans cela effectivement, ça pue !

Il en va aussi de la santé des habitants de notre territoire… et de la perénité des emplois. Nous ne sommes plus à l’époque où l’on pouvait se désintéresser de la santé de toute une population en disant : vous serez peut-être malades mais vous aurez travaillé !

 

 

La CCLO ne s’est pas mise aux côtés des habitants mais seulement aux côtés des industriels feignant de croire que l’État ferait le travail à sa place pour soutenir les habitants. Et aujourd’hui qui fait ce travail ? Les associations et la presse.

Je pourrais illustrer mon propos avec des kilos de dossiers. Mais je me contenterai de répeter une phrase qui me fut servie par un élu quand en 2014 je cherchais des signatures pour demander à la ministre de la santé une étude épidémiologique.

Je m’entendis répondre : « Non ça va faire peur aux industriels, et il faut bien mourir de quelque chose ! ». La lettre partit quand même avec 5 signatures d’élus béarnais…pas plus !

Cette désinvolture illustre l’ambiance qui règne chez nous. Silence !

Ce n’est pas notre rôle d’élus de nous taire !

 

Sur une autre partie de ce rapport je voudrais dire aussi mon étonnement. Il s’agit de la politique linguistique en faveur de l’occitan.

On évoque la création d’une commission…qui ne fonctionne plus à ce jour malgré les relances faites par certains habitants de la CC. Cette commission n’a pas fait l’objet du moindre soutien politique véritable. Pas de suivi, pas de volonté pas de plan…De l’affichage à 35 000 euros, au rabais donc.

Je pourrais expliquer comment se fait une politique linguistique dans d’autres régions et d’autres pays mais je n’en ai pas le temps.

La CCLO ne fait pas la travail que l’on est en droit d’attendre d’une collectivité en ce domaine.