L’ensenhament en occitan n’ei pas plan considerat. Elegits deu Bearn que pausan questions

Elegits deu Bearn que s’interrògan
Des élus du Béarn s’interrogent

Ils demandent que l’enseignement bilingue soit traité correctement. La loi donne le droit aux parents de demander cet enseignement. Pourtant il reste pour eux un vrai parcours du combattant.
Les parents de l’école Pondeilh à Oloron en font l’expérience depuis plusieurs années. partant de ce constat des élus du Béarn posent la question : l’enseignement bilingue français-occitan est-il bien traité ?

Que trobaratz lo tèxte de la declaracion enviada aqueste 22 de seteme a la premsa per elegits de partits diferents.
Tots los elegits de las diferentas regions pertocadas que’s pòden inspirar d’aquera declaracion entà pausar las questions qui’s cau pausar au dia de uei se volem que la lenga sia viva doman.

 

L’enseignement bilingue français-occitan est-il bien traité ?

Par :

Jean Claude Coste, conseiller général du canton d’Aramits.

David Grosclaude,  conseiller régional d’Aquitaine, délégué aux langues régionales. 

Hervé Lucbereilh, maire d’Oloron Sainte-Marie, conseiller général d’Oloron-Ouest.
   
Marc Oxibar, vice-président de la Communauté de communes du Piémont Oloronais.

Bernard Uthurry, vice-président du conseil régional d’Aquitaine, vice-président de la Communauté de communes du Piémont Oloronais.
 

« En cette période de rentrée, la mobilisation des parents d’élèves de l’école bilingue Pondeilh à Oloron nous amène à nous interroger. Cette question qui concerne le Haut-Béarn a une portée plus large.

Rappelons cependant que depuis 2009, à chaque rentrée, les parents d’élèves de cette école d’Oloron sont obligés de manifester leur mécontentement en raison du fonctionnement de la classe bilingue ouverte en 2007.
Depuis cinq ans les parents sont obligés de batailler afin que leurs enfants aient des conditions normales de travail. Malgré les difficultés, la détermination ne s’est pas émoussée. Cela prouve, s’il en ést besoin, qu’il existe dans la population une vraie demande en faveur de l’enseignement dans la langue. Pourtant ces difficultés récurrentes sont propres à décourager les plus déterminés. Le risque est que les nouveaux parents hésitent à inscrire leurs enfants dans cette filière. Pourtant, sur le plan pédagogique les écoles bilingues français/occitan ont prouvé leur efficacité. Il y a aussi le risque de décourager les jeunes qui souhaiteraient se former au métier d’enseignant des écoles bilingues. Ce serait hypothéquer un peu plus l’avenir de la langue.
Il existe à ce jour 18 sites d’enseignement bilingue en Béarn ; il faut y ajouter la dizaine de sites ( écoles et collège ) créés par Calandreta, les écoles associatives par immersion. Les deux filières travaillent en bonne intelligence et il n’est pas inutile de noter qu’elles sont toutes deux présentes à Oloron.
Depuis l’an dernier, la loi reconnait l’enseignement bilingue, donc le droit des parents à le demander pour leurs enfants. Nulle part il n’est écrit dans la loi que les parents ont l’obligation de se mobiliser chaque année pour que soit respecté ce droit. C’est pourtant ce qui se passe à Oloron.
Il y a donc un problème spécifique à l’enseignement en occitan.
Il apparait nécessaire que l’Education Nationale prenne la mesure des difficultés que rencontrent les parents qui souhaitent que leurs enfants bénéficient de cet enseignement. Nous constatons que les problèmes ne se limitent pas à Oloron. Avant l’été des inquiétudes s’exprimaient ailleurs, et la rentrée a montré que certaines écoles du Béarn ont vu disparaitre l’enseignement de l’occitan. Les inquiétudes étaient fondées. Un tour d’horizon de la situation ailleurs dans la région montrerait que le problème dépasse largement le Béarn. Les exemples qui montrent que la création d’une classe bilingue se transforme trop souvent en parcours du combattant sont légion. Il faut clarifier la situation, la normaliser.
Pourtant les collectivités jouent leur rôle. Une convention sur le sujet lie l’Education Nationale à la Région et au Département. Des efforts financiers sont faits par les collectivités en matière de matériel pédagogique ainsi que dans le domaine de la formation des enseignants.
Il est temps que la demande exprimée par les familles trouve une réponse satisfaisante. Ce qui se passe à l’école de Pondeilh est un bel exemple de ce qui peut décourager des parents. Comment maintenir la motivation des parents quand le fait de demander la mise en place d’un enseignement innovant sur le plan pédagogique devient pour eux une source de problèmes ? Comment vouloir maintenir vivante la langue et la transmettre aux enfants dans ces conditions ? Comment comprendre tout simplement que de demander l’application d’un droit inscrit dans la loi se transforme en problème pour les citoyens qui veulent en bénéficier ?
Les enfants sont les premiers à subir un préjudice. Puis cela compromet aussi l’avenir de la langue. Pour assurer son développement il faut plus de détermination et d’engagement de la part de l’Éducation Nationale.

Nous demandons :
—Que soit trouvée pour Oloron une solution qui permette d’assurer un développement de l’enseignement bilingue, satisfaisant pour les enfants et les parents d’aujourd’hui et attrayant pour les parents de demain. Que soit mise en place une réflexion sur le moyen terme afin d’assurer le développement de la filière bilingue sur la région d’Oloron.
—Que la question de l’enseignement en occitan soit traitée partout par l’Éducation Nationale, avec une attention particulière, prenant en compte le rôle majeur que l’école doit jouer dans la transmission de la langue.
—Que soit intensifié le travail de collaboration entre les collectivités et l’Education Nationale en ce domaine afin de lever les obstacles récurrents qui entravent le développement de cet enseignement bilingue.

Nous sommes des élus de collectivités qui ont montré leur volonté de participer au développement de la langue, patrimoine commun à tous les habitants de nos territoires, patrimoine de la France selon l’article 75-1 de la constitution de la République. C’est à ce titre que nous intervenons publiquement. »

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