J’ai reçu pas mal de messages de personnes qui s’émeuvent que le journal de la « Nouvelle Aquitaine » ne publie même pas un seul article en basque ou en occitan. Avant la fusion il y avait toujours une place pour nos langues. Certes ce n’était que très symbolique mais c’était une façon de dire que la Région assumait sa diversité linguistique. Visiblement la nouvelle région est devenue lisse. Pourtant à la page 3 du dit journal on trouve toute une série d’explications sur le pourquoi du nouveau nom de la Région. Et on peut lire en titre : « Faire vivre notre pluralité »! Voilà une pluralité bien singulière.

Voici la lettre que j’envoie ce jour au président de la région « Nouvelle Aquitaine »
Ací la letra que mandi uei au president de la Région « Nouvelle Aquitaine »
Le 7 septembre 2016
à M.le président de la Région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes
Monsieur le président,
Si j’ai été très honoré de ce que l’on a pu dire au Conseil régional d’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes sur mon engagement en faveur de la langue occitane, j’ai pourtant comme l’impression de ne pas en avoir fait assez. En effet je m’aperçois que le journal de la nouvelle région ne publie même pas une ligne en langue occitane ou en langue basque, comme c’était le cas avant la fusion.
Je ne suis pas naïf au point de penser que la publication de tels articles soit un élément majeur dans une politique linguistique, cependant, je suis convaincu que cette publication, bien que très insuffisante, avait pour vocation de montrer aux habitants de ce territoire que les langues étaient prises en compte par le Conseil Régional. C’est de l’ordre du symbole.
Alors, quand ou oublie, ou quand on sacrifie, les symboles, cela signifie que l’on envoie un message. Ce message est interprété par certains habitants de notre région de façon simple : ils pensent que la nouvelle région veut se débarasser de ses langues ; c’est pour eux un message très négatif.
Je sais bien que l’on va me répondre qu’il s’agit d’un oubli, d’une erreur. Peut-être ! Mais il y a des oublis et des erreurs qui parlent plus que des actes volontaires.
Si dans le logiciel de la nouvelle région on avait intégré la question linguistique ce ne serait pas arrivé.
Je le regrette et j’estime que c’est un très mauvais signe pour la politique future de la nouvelle région.
Cordialement
David Grosclaude
M’interrogi, cau se despatriar dens la region « Occitanie » ?
Non ! En Occitania que i èm ací ! E de tota faiçon que cau deishar de créder que lo prat deu vesin ei tostemps mei verd !
Amistats