Question ! Avons nous le droit d’exister, tolère t-on notre existence ? Nous donne t-on le droit de vivre et de nous développer ou juste de survivre?

Ce n’est pas la même chose vous en conviendrez.
Après le très mauvais coup porté par le Conseil Constitutionnel nous voici sur la défensive alors que nous étions dans la conquête d’un droit nouveau. Mais aujourd’hui nous manifestons pour que les droits que nous avions auparavant soient préservés. Notre crainte est que la décision du Conseil Constitutionnel ne rende les écoles immersives illégales et donc que les aides qui leur sont accordées deviennent illégales. Un simple citoyen pourrait dans l’état actuel saisir la justice et demander l’annulation de toute aide publique à nos écoles associatives.
Il n’est plus question de l’immersion dans le public
La déclaration d’amour publiée ce jour avec la signature du président de la République ne dit rien sur les nouveaux droits que nous demandons. Elle dit juste qu’il va essayer de faire en sorte que la loi ne porte pas préjudice à des droits qui préexistaient à l’affaire.
Il serait donc paradoxal que nous nous contentions de la promesse qu’on ne nous fera pas du mal. D’autant plus que cette promesse vient un an avant la présidentielle et que le calendrier parlementaire rend impossible le vote d’une loi constitutionnelle avant cette élection.
Dans la situation actuelle il est difficile de penser que le Parlement puisse se réunir en Congrès ou que soit décidé un référendum sur la modification de la Constitution.
Cela nous renforce dans l’idée que nous devons trouver de nouveaux moyens d’action, sinon, dans la chaleur de l’été et l’euphorie d’un déconfinement (dont on sait la fragilité), il se pourrait que nous nous retrouvions dès la rentrée en campagne électorale avec des promesses qui ne seront jamais tenues. En 63 ans de Vème République nous en avons eu des promesses !
Rappelons que lors du vote de l’article 2 il avait été dit clairement que jamais cet article ne servirait contre nos langues. Il n’a servi qu’à cela.
Conclusion : la seule solution est l’abrogation de l’article 2 tel qu’il est rédigé et la rédaction d’un nouvel article qui établira de nouveaux droits pour nos langues. C’est un processus long.
Mais pour en arriver là il faut des moyens d’action qui iront au delà de l’indignation légitime qui est la nôtre et que nous exprimerons samedi dans nos territoires.
Nous ne pouvons pas nous contenter d’être tolérés. Nous sommes des citoyens de la République et nous avons des droits à faire valoir. La légitimité donne des droits et ces droits doivent devenir la légalité. Hors de ce schéma nous resterons sous la menace.
DAVID GROSCLAUDE